LE CELERI-RAVE
Le céleri a d’abord été appelé « ache », mot qui est apparu dans la langue au XIIe siècle et qui est dérivé du latin apia, pluriel de apium. Il signifie « qui croît dans l’eau », en référence à l’habitat naturel de la plante.
À l’origine, il désignait un groupe assez étendu de plantes (dont le persil et la livêche) avant d’adopter le sens restreint de « céleri ».Apparu beaucoup plus tardivement dans la langue française (soit en 1651), « céleri » dérive du lombard seleri, issu du latin selenon.
Ce nom rappelle que la plante était censée être sous l’influence de la lune (sélé), possiblement en référence aux propriétés aphrodisiaques qu’on lui attribuait. Le terme « céleri » a définitivement remplacé « ache » dans la langue courante, bien que ce dernier soit encore employé à l’occasion en herboristerie et en botanique. Le terme « rave » est un terme générique qui signifie « racine » et qui désigne les plantes potagères dont on consomme la racine.Le céleri est originaire du bassin méditerranéen, plus précisément des marécages salins qui bordent la Méditerranée.
Il était connu des Grecs de l’Antiquité, si on en croit l’Odyssée d’Homère, écrite 850 ans avant notre ère. Toutefois, comme on le désignait alors sous le nom de selenon, qui était également attribué à d’autres plantes, on ne peut affirmer avec certitude que c’est bien du céleri dont faisait mention Homère dans ses écrits.Cinq cents ans avant notre ère, les Chinois l’employaient en cuisine. Quant aux Égyptiens, ils récoltaient tant les feuilles et les tiges que les graines qui servaient d’assaisonnement.Pendant des siècles, voire des millénaires, le céleri se présentera sous la forme d’un bouquet aux tiges et à la racine peu développées. La plante rappelle le persil et sert, comme lui, d’aromate, étant donné sa saveur prononcée. Le type à grosse racine que l’on connaît aujourd’hui ne sera sélectionné qu’au XVIIe siècle. Un siècle plus tard, il est commun en Europe. En Amérique du Nord, il n’a été adopté que tout récemment et reste encore relativement ignoré du grand public.Les graines sont prisées depuis très longtemps en Asie, où on leur attribue des propriétés médicinales. En Occident, on s’en est servi pour préparer le sel de céleri. Cependant, ce condiment populaire est désormais fabriqué avec un extrait de la racine.
Le céleri-rave fait partie de la famille des apiacées (anciennement ombellifères), qui comprend environ 400 genres, dont la carotte, le persil, l’aneth, la coriandre, le carvi et la livèche. Il appartient au même genre et à la même espèce botaniques que le céleri commun ou céleri-branches : Apium graveolens).
Le céleri-rave est un légume à la saveur délicate qui gagnerait à être mieux connu. Cruou cuit, il est particulièrement apprécié l’hiver, comme tous les légumes racines. Il renferme plusieurs vitamines et minéraux, en particulier de la vitamine K.
Des chercheurs ont démontré que des extraits de céleri-rave contenaient des polyacétylènes, des composés qui détruisent certaines cellules cancéreusesin vitro. Ces résultats sont préliminaires et d’autres études devront être réalisées pour en connaître davantage sur la relation pouvant exister entre la consommation de céleri-rave et le cancer.
Chez l’adulte, la masse osseuse diminue avec l’âge, conduisant ainsi à un risque plus élevé de fractures. Une étude a démontré que l’ajout de céleri-rave séché et réduit en poudre à la diète de rongeurs inhibait la perte de masse osseuse (résorption). Sans connaître la nature exacte des composés présents dans le légume séché, les auteurs soulignent qu’une variété de substances bioactives pourrait agir de façon synergique, permettant ainsi de diminuer la perte osseuse. Jusqu’à maintenant, aucune étude n’a été effectuée à cet effet chez l’humain.
Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladieschroniques. Les nombreux composés phytochimiques contenus dans les légumes pourraient, en partie, expliquer cette association.
La consommation de céleri-rave peut induire des symptômes d’allergie chez les personnes déjà allergiques aux pollens, entre autres à ceux du bouleau et de l’armoise. L’allergène majeur du pollen de bouleau amorcerait la sensibilisation de l’allergène majeur du céleri, d’où la possible réaction croisée. Ce phénomène a été observé particulièrement en Europe et les réactions croisées avec d’autres sources allergènes peuvent survenir ou non, selon les individus. De plus, certains allergènes du céleri-rave sont résistants à la chaleur. Il faut donc se rappeler que la cuisson du céleri-rave ne lui enlève pas complètement ses propriétés allergènes.
Au Royaume-Uni, le céleri-rave est classé dans le groupe des allergènes reliés au céleri et est obligatoirement déclaré sur les étiquettes des produits transformés, au même titre que les noix, le soya, etc. Ce n’est pas le cas actuellement au Canada.
Aphrodisiaque, le céleri-rave? C’est ce qu’affirme ce proverbe du sud de la France : « Si femme connaissait la vertu du céleri sur l'homme, elle en planterait de Paris jusqu'à Rome ». Cela vaut pour la rave!
Évitez les céleris-raves de plus de 1 kilo ou de 10 cm de diamètre, dont le coeur risque d’être creux. Ils doivent être bien denses, fermes, blancs, sans taches brunes ou jaunes, et ne pas sonner creux. On les trouve surtout à la fin de l’automne, en hiver et au printemps. En saison, on peut parfois trouver la plante entière garnie de ses tiges et de ses feuilles. Faites sécher ces dernières pour usage ultérieur.
Dans certains cercles de jardiniers, on croit depuis longtemps que l’association poireau et céleri ou poireau et céleri-rave au jardin est bénéfique pour les 2 plantes. Cette croyance a été confirmée par des chercheurs. Leur étude démontre que la culture en association du céleri-rave et du poireau a pour effet de réduire les populations d’insectes s’attaquant à chacune des plantes et de diminuer légèrement les mauvaises herbes. De plus, elle a permis d’obtenir des rendements un peu supérieurs pour les 2 plantes.
La recette du jour : le céleri rave au four
Couper en quartiers le céleri-rave de même que d’autres légumes-racines.
Badigeonner les quartiers d’huile d’olive à l’aide d’un pinceau.
Ajouter quelques branches de thym, du romarin et de l’ail en chemise, et faites rôtir au four.
Saler et poivrer.
LE PRUNEAU
Loin de son image de remède de grand-mère pour les problèmes de transit, le pruneau d'Agen est un véritable aliment santé pour les femmes, en particulier celles qui veulent garder la ligne. Adapté aux exigences de la vie quotidienne, il est l'allié idéal des amazones modernes, en collation comme aux repas.
Ses qualités nutritionnelles sont indéniables et, contrairement à une idée reçue, le pruneau d'Agen ne fait pas grossir. Il peut donc être conseillé à toutes les femmes et en particulier dans certaines situations.
"Les vertus thérapeutiques du pruneau sont reconnus depuis longtemps : le médecin grec Hippocrate (460-377 av JC) le cite dans ses préparations de médecine" annonce le Dr Jean-Marie Bourre, Directeur de recherche INSERM.
La vitamine E et le bêta-carotène qu'il contient apportent un concentré, plus important qu'aucun autre fruit, de vitaminesanti-oxydantes. Elles protègent les acides gras et les membranes cellulaires de l'attaque des radicaux libres, ce qui permet de lutter contre le vieillissement, la perte d'élasticité de la peau et les rides.
Par ailleurs, le potassium contenu dans les pruneaux leur confère un effet diurétique et détoxifiant pour l'organisme. Le pruneau contient également un autre composant capital pour la femme : le bore, qui tient une place importante dans l'ossification. Allié au calcium et à la vitamine D, le bore participe activement à la préservation du capital osseux et à la conservation des os. Le pruneau contient également du magnésium, nécessaire à la contraction musculaire et à la conduction nerveuse. Autre atout ? Sa teneur en fer (2,1 mg pour 100 g de pruneau), intéressante en particulier pour la femme enceinte souvent carencée.
En dépit de sa saveur sucrée, le pruneau est un fruit peu calorique. Il ne contient pas de lipides et 93 % de l'énergie apportée par le pruneau est d'origine glucidique. Son originalité en tant que fruit réside dans la composition et la proportion de ses glucides : glucose, fructose et un polyol dont la présence est exceptionnelle, le sorbitol. "L'addition de ces trois glucides permet au cerveau de disposer d'une énergie à la fois rapidement disponible et d'assimilation progressive" explique le Dr Bourre. Ainsi, "les pruneaux pris en fin de petit-déjeuner permettent de limiter le grignotage avant midi" indique également le Dr Bourre. Une étude menée par le Pr Gérard Slama en 2007 a montré que le pruneau avait un index glycémique (IG) bas, donc "il rentre dans la catégorie des fruits secs recommandés et recommandables" indique le Dr Bourre.
En outre, les pruneaux sont également riches en fibres : 100 g de pruneaux couvrent 63 % des ANC. Celles-ci sont équitablement réparties entre fibres solubles et insolubles pour une régulation du transit tout en douceur et un fort pouvoir rassasiant. "Une femme adulte peut consommer 4 à 5 pruneaux par jour, à insérer dans sa ration calorique, en dessert ou en collation" conseille Marie-Alix Rose, diététicienne.
En plus de ses qualités nutritionnelles, le pruneau d'Agen permet d'ajouter des saveurs et de varier les menus. En outre, alors que les femmes se tournent souvent vers le chocolat pour des grignotages aux vertus déstressantes, on prête les mêmes vertus aux pruneaux qui sont riches en magnésium.
Les professionnels de santé le préconisent tout particulièrement :
- Aux femmes enceintes ou souhaitant une grossesse : elles ont des besoins importants en acide folique (vitamine B9) et en calcium. Consommer quotidiennement des pruneaux contribue à apporter des folates et leur permet de constituer des "réserves". De plus, le pruneau d'Agen est lui-même une source de calcium.
- Aux femmes sportives : en cas d'effort physique sur la durée, on doit donner du carburant à l'organisme, cependant n'importe quel glucide ne doit pas être ingéré : on doit fournir un glucide à IG modéré ou moyen. Les pertes hydriques doivent être compensées par l'eau et les pertes en sels minéraux doivent également être rééquilibrées. Or on retrouve dans le pruneau un en-cas énergétique très qualitatif du faible de la faible insulinémie qu'il engendre et de sa teneur en minéraux qui permet de compenser les pertes.
- Aux femmes ménopausées : cette période s'accompagne d'une élévation de la masse grasse aux dépends de la masse maigre. En outre, la plupart des bilans sanguins montrent trop de cholestérol et une glycémie à jeun subnormale. Les fibres du pruneau et sa teneur en sorbitol permettent de réguler la glycémie et de diminuer l'absorption en cholestérol. Ses antioxydants participent à la prévention du vieillissement cellulaire. Sa richesse en bore a une action bénéfique sur la solidité de la trame osseuse et améliore les fonctions cognitives.
La recette du jour : Tarte aux pruneaux
Faire tremper 400g de pruneaux dans 1 litre de thé bouillant bien fort pendant 1 heure.
Dénoyauter les pruneaux.
Etaler une pâte brisée et garnir un moule à tarte de 18 cm de diamètre légèrement beurré.
Ranger les pruneaux sur la pâte en les serrant bien.
Faire cuire 30 minutes à four chaud.
A la sortie du four, étaler sur la tarte encore chaude 4 cuillères à soupe de marmelade d'abricots délayée dans 4 cuillères à soupe de Cointreau(facultatif).
Saupoudrer de 2 cuillères à soupe de sucre cristallisé.
Servir chaud ou froid.
Et si on se laissait tenter par une recette sucrée-salée en suivant ce lien :