Être à l'écoute...et rien d'autre....voilà ce que me demandent les guides de plus en plus.
Laisser agir la magie du langage informel où tout peut être dit dans le sens que l'on souhaite. Ne pas faire attention à l'ordre des mots, la construction des phrases, juste laisser l'autre s'exprimer avec sa manière à lui de le faire, sans chercher à être intrusif, à lui donner des conseils, à le reprendre, à le juger, à le critiquer ou à le sermonner...juste lui laisser carte blanche pour qu'il puisse de lui même prendre conscience que ce fait, de se libérer par la parole, peut être très salvateur pour lui et le nourrir autrement.
Nous sommes dans une société où il y a beaucoup de codes, beaucoup d'informations à intégrer, où on nous demande de répondre à des diktats imposés par un système vieillissant qui aujourd'hui a besoin de prendre le large pour laisser place à plus d'amour, de douceur, de respect et de joie de vivre.
C'est donc en décidant de laisser l'autre être qui il est à l'instant T qu'on peut le mieux l'aider à devenir qui il a besoin d'être à l'instant qui lui conviendra le mieux... pas d'influence, pas de courant à suivre : juste lui donner la possibilité de formuler tout ce qui lui encombre le cerveau et le coeur, avec ses mots à lui.
Peut-être que oui cela peut devenir violent et même mal approprié ou empreint d'un silence profond mais qu'importe puisque que je suis présente à ses côtés sans faire intervenir mon mental qui lui aurait vite fait de tout cataloguer.
Je me met en mode : je reçois et surtout j'accueille avec bienveillance et compassion ce qu'il va me délivrer, je ne souffre pas de ce qui est dit puisque je sais que cela ne me concerne pas et même si l'autre aurait envie de me faire porter la responsabilité de ses maux, je sais dans mon for intérieur que sa vérité n'est pas forcément la mienne.
Ainsi, je lui donne cet espace dont il a besoin pour dire tout ce qui lui vient et j'en suis certaine, il se libère de lui-même de ce qui l'attache encore à ce qui ne lui convient plus forcément mais qu'il avait pris l'habitude de garder comme on garderait un doudou pour se rappeler la place que nous avions dans le coeur des autres.

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